Le cœur joue le rôle d’une pompe dont la mission est de propulser le sang dans tout le corps et d’irriguer ainsi tous les organes, avec l’oxygène indispensable à leur survie. Il arrive parfois que le fonctionnement de cette fabuleuse machine soit perturbé par les conséquences de maladies cardio-vasculaires. Ces dernières sont la cause la plus fréquente de mortalité dans le monde et en particulier dans les pays occidentaux. On dénombre près de 17 millions de décès dans le monde, provoqués par ces maladies. La principale cause de ces décès est l'insuffisance cardiaque, c'est- à-dire l'incapacité du cœur à assurer la circulation du sang qui apporte l'oxygène à l'organisme. Sédentarité, déséquilibre alimentaire, mode de vie moderne, excès en tout en genre, malformations congénitales en sont les causes principales recensées à ce jour. L'insuffisance cardiaque entraîne entre
10 000 et 30 000 décès par an en France.
Pour les patients atteints d’insuffisance
cardiaque avancée, la transplantation reste la
seule solution.
Une première solution a été de chercher à remplacer le cœur naturel défaillant par un autre cœur naturel d’un donneur. Cette technique, qu’on appelle greffe, malgré ses avantages incontestables, présente deux inconvénients majeurs que sont les risques importants de rejet si le donneur et le receveur ne sont pas compatibles, et la pénurie des donneurs (environ 800 donneurs par an en France) au regard des besoins annuels en greffons très élevés : Il manque entre 10 000 et 20 000 greffes par an.
La recherche s’est donc orientée depuis une cinquantaine d’années vers d’autres stratégies comme la mise au point de substituts mécaniques du muscle cardiaque, le cœur artificiel, destiné à des patients âgés dont l’insuffisance cardiaque est très avancée. La recherche sur la transplantation d’un cœur artificiel constitue depuis 1967, un long chemin parsemé d’embuches, de succès et d’échecs, de vies sauvées ou tout juste prolongées. D’un compresseur de 250 kg pour les premiers cœurs artificiels, le cœur conçu par la société CARMAT ne pèse pas plus de 860 grammes. Un effort immense et spectaculaire de miniaturisation, d’autorégulation, d’autonomie, d’intelligence, de performance et de fiabilité a été réalisé après plus de 20 ans de recherche par le Professeur Alain Carpentier et la société CARMAT, depuis les premiers cœurs artificiels Jarvik.
Les maladies du cœur sont un enjeu majeur de santé publique.
A ce titre, le cœur artificiel CARMAT totalement implantable permet-il d’apporter une réponse à ces préoccupations essentielles et peut-il remplacer efficacement le cœur naturel ?
Pour répondre à cette question, nous allons :
- Rappeler l’ANATOMIE du cœur et la CIRCULATION
SANGUINE ;
- Présenter la notion d’INSUFFISANCE CARDIAQUE à laquelle le cœur CARMAT apporte une réponse ;
- Retracer l’HISTOIRE des cœurs artificiels et de la SOCIÉTÉ CARMAT
;
- Montrer les PROPRIÉTÉS dont doit disposer le cœur CARMAT ;
- Présenter la COMPOSITION, le FONCTIONNEMENT et la
technique de TRANSPLANTATION du cœur CARMAT ;
- Établir une CONCLUSION sur les opportunités ouvertes par les
nouvelles technologies.
Le site comprend un lexique reprenant certains termes
techniques. Ces termes techniques apparaissent soulignés...
Bonne lecture.